Adolphe Adam

  • Encyclopédie de famille

Adam (Adolphe-Charles), un de nos plus féconds compositeurs dramatiques, naquit à Paris, le 24 juillet 1803. Il était fils du professeur de piano Louis Adam, qui a été pendant quarante-quatre ans professeur au Conservatoire, et qui a formé un grand nombre de nos plus habiles pianistes. Adolphe Adam entra dans la classe d’orgue de Benoît, au Conservatoire, et en 1822 dans la classe de composition de Boïeldieu. En 1825 il obtint le second grand prix à l’Institut. En 1829 Adam donna son premier ouvrage à l’Opéra-Comique, Pierre et Catherine, et l’année suivante il fit jouer Danilhova. En 1832 il se rendit à Londres, où il fit représenter quelques opéras. De retour à Paris deux ans après, il donna le Proscrit, le Chalet, le Postillon de Longjumeau, le Fidèle Berer, le Brasseur de Preston, etc. En 1839 il fit un voyage en Russie ; en 1840, il parut à Berlin, puis il revint à Paris, où il fit jouer en 1841 le délicieux ballet de Giselle, à l’Opéra.

Adam fut élu membre de l’Académie des Beaux-Arts le 22 juin 1844. En 1846 il donna le Diable à quatre, ballet en deux actes, à l’Opéra. Nommé directeur d’un troisième théâtre lyrique à Paris, il en fit l’ouverture dans la salle du Cirque, le 15 novembre 1847. Le succès de l’entreprise paraissait assuré lorsque éclata la révolution de Février 1848. Deux mois plus tard l’Opéra national fermait ses portes. Adam avait perdu ses économies et il se remit à travailler avec ardeur. Au mois d’octobre 1848, il fut nommé professeur de composition au Conservatoire. La même année il donna un ballet, Griselidis, ou les Cinq Sens, à l’Opéra ; et en 1849, le Toréador, à l’Opéra-Comique. En 1852 s’ouvrit le Théâtre-Lyrique, Adam s’empressa de le pourvoir et y fit représenter Si j’étais roi ! le Roi des halles, le Bijou perdu, le Muletier de Tolède, Falstaff, etc., puis il donna quelques pièces aux Bouffes-Parisiens. Le 3 mai 1856, on le trouva mort dans son lit. Il a écrit des feuilletons de critique musicale, et on a imprimé en 1857 ses Souvenirs d’un Musicien.

Adolphe Adam a composé encore, outre une infinité de fantaisies et d’airs variés pour le piano, une Messe solennelle (1837), et un Mois de Marie.