Affection

Affection. Ce mot a un sens beaucoup plus étendu en philosophie que dans le langage ordinaire : c’est le nom qui convient à tous les modes de sensibilité, à toutes les situations de l’âme où nous sommes purement passifs. Toute intuition des sens, dit Kant (Analyt. transcend. 1^re sect.), repose sur des affections ; et toute représentation de l’entendement, sur des fonctions. Ainsi, on peut être affecté agréablement ou péniblement d’une douleur ou d’un plaisir purement physiques, comme d’un sentiment moral. Remarquons cependant que, lorsqu’il s’agit d’une signification aussi générale, notre langue se sert plutôt du verbe que du substantif.