Agrégé

Agrégé. Pour arriver au professorat dans les lycées et dans les collèges français, outre le grade de licencié ès-lettres, obligatoire pour les classes supérieures des lettres, de licencié ès-sciences, également obligatoire pour celles de mathématiques élémentaires et spéciales, de sciences physiques, naturelles et de chimie, il y a de plus l’obligation d’obtenir au concours le titre spécial d’agrégé. Parallèlement à l’École Normale, dont elle reçoit l’impulsion et qu’elle excite par la concurrence, l’agrégation est destinée à assurer le renouvellement et la force de l’instruction secondaire. Empruntée à un règlement du dernier siècle qui créait dans l’université de Paris soixante places de docteurs agrégés, nommés au concours, pour la philosophie, les lettres et la grammaire, cette institution fut établie en principe pour toute la France par le décret du 17 mars 1808, sous la réserve du mode d’examen que devait fixer le conseil de l’Université. Par divers motifs, l’institution tarda à être mise en pratique. Le titre d’agrégé fut pendant quelque temps donné par simple collation. Les premiers concours n’eurent lieu qu’en 1821 pour les lettres, la grammaire et les sciences. De nouvelles agrégations furent établies ensuite, et en 1852 il y avait quatre agrégations dans l’ordre des lettres, savoir : agrégation des humanités, agrégation de grammaire, agrégation d’histoire, et agrégation de philosophie. Le décret du 10 avril 1852 réduisit ces quatre agrégations à une seule, et il n’y eut plus que l’agrégation des lettres et l’agrégation des sciences. En 1857, on sépara l’agrégation de grammaire. En 1860 un décret rétablit l’agrégation pour l’histoire et la géographie, et en 1863 un autre décret rétablit une agrégation spéciale pour les classes de philosophie. En 1864 une agrégation fut établie pour l’enseignement des langues vivantes, et en 1866 une autre pour renseignement secondaire spécial.

Il y a encore des agrégés pour l’enseignement supérieur dans les facultés : ils se divisent en agrégés en activité et en agrégés libres. Il y a des agrégés près chaque faculté de droit, de médecine, des sciences, et des lettres. Il y en a enfin pour les écoles supérieures de pharmacie.