Ajaccio

Ajaccio. Ville maritime et chef-lieu du département de la Corse ; c’est une place de guerre de troisième classe, et le siège d’un évêché ; elle a un tribunal de première instance et une école royale de navigation ; on y compte 11,366 habitants.

Quelques auteurs prétendent que cette ville fut fondée par les Lesbiens. Les Romains la nommèrent Urcinium, à cause de ses fabriques de poterie. La ville actuelle a été bâtie par les Génois, en 1495, à un mille de l’ancienne, au fond d’une baie spacieuse qui offre un des meilleurs mouillages de la Corse. La ville bien placée et bien bâtie, le port, les îles Sanguinaires situées à peu de distance, les montagnes environnantes, forment un tableau ravissant.

Le plus grand titre de gloire d’Ajaccio est d’avoir été la patrie de Napoléon. Aussi sont-ce les souvenirs qu’y a laissés l’enfance du grand homme, qui attirent surtout la curiosité des étrangers. La maison où il est né, le jardin d’oliviers appelé les Melelli, dont il avait fait sa promenade de prédilection, sont des lieux pleins de grands souvenirs, qu’Ajaccio conserve avec vénération, et auxquels se joindra bientôt une colonne surmontée de la statue de l’empereur, dont la construction a été commencée en 1837.

On remarque encore à Ajaccio la cathédrale ; l’hôtel de ville, bel édifice commencé en 1827 et non encore achevé ; la chapelle des Grecs, jolie église située sur une éminence d’où l’on jouit d’un point de vue magnifique ; la citadelle élevée par le maréchal de Thermes ; la bibliothèque, etc. Il y a des fabriques de cuirs et des briqueteries. On exporte du vin, de l’huile, des oranges, du corail.