Alchindus

  • Dictionnaire infernal

Alchindus, que Wierus[1] met au nombre des magiciens, mais que Delrio[2] se contente de ranger parmi les écrivains superstitieux, était un médecin arabe du onzième siècle qui employait comme remède les paroles charmées et les combinaisons de chiffres. Des démonologues l’ont déclaré suppôt du diable, à cause de son livre intitulé Théorie des arts magiques, qu’ils n’ont point lu. Jean Pic de la Mirandole dit qu’il ne connaît que trois hommes qui se soient occupés de la magie naturelle et permise : Alchindus, Roger Bacon et Guillaume de Paris. Alchindus était simplement un peu physicien dans des temps d’ignorance. À son nom arabe Alcendi, qu’on a latinisé, quelques-uns ajoutent le prénom de Jacob ; on croit qu’il était mahométan. — On lui reproche d’avoir écrit des absurdités. Par exemple, il pensait expliquer les songes en disant qu’ils sont l’ouvrage des esprits élémentaire qui se montrent à nous dans le sommeil et nous représentent diverses actions fantastiques, comme des acteurs qui jouent la comédie devant le public ; ce qui n’est peut-être pas si bête.

1.

De præstigiis, lib. II, cap. iii.

2.

Disquisit. magicæ, lib. I, cap. iii.