Alcoomètre

Alcoomètre. C’est un aréomètre, d’une construction particulière, qui sert à déterminer la richesse des esprits-de-vin. La quantité d’alcool anhydre est évaluée en centièmes du volume de la liqueur qui le contient ; ce mode d’évaluation est moins exact que la pesée, mais il fournit immédiatement le résultat qu’exigent les besoins du commerce où l’on mesure les alcools au lieu de les peser.

Cet instrument, imaginé par M. Gay-Lussac, a la forme de l’aréomètre de Baumé. La tige, qui a 3 ou 4 millimètres de diamètre porte, une graduation formée de la manière suivante : les points 0 et 100 sont les points d’affleurement dans l’eau pure et dans l’alcool anhydre. Les points intermédiaires marqués 5, 10, 15, 20… 80, 90, 95, sont déterminés directement par l’affleurement de l’instrument dans des mélanges préparés, contenant respectivement 5, 10, 15, 20…. 80, 90, 95 centièmes de leur volume en alcool pur. En divisant ensuite chaque intervalle ainsi construit en cinq parties égales, on obtient sur la tige 100 divisions.

Pour trouver maintenant la richesse d’un esprit ou d’une eau-de-vie, il suffit d’y placer l’instrument et de déterminer la division de la tige qui affleure le niveau du liquide. Si cette division est 70, 50, etc., la liqueur essayée contiendra 0, 70, 0, 50, etc. d’alcool pur.

Les indications de l’alcoomètre se rapportent à la température normale de 15°. Pour les autres températures, il faut faire subir une correction aux résultats trouvés. M. Gay-Lussac a construit une table qui donne ces corrections et qui fait connaître immédiatement la quantité d’alcool en centièmes du volume du liquide à la température observée. Il est évident d’ailleurs que l’usage de l’alcoomètre est borné aux simples mélanges d’eau et d’alcool : si l’esprit-de-vin renferme quelque autre substance en dissolution, on ne peut plus l’essayer par ce procédé.