Alun
- Matière médicale
- A. L.
- Encyclopédie moderne
Alun. Le sulfate d’alumine et de potasse ou d’ammoniaque s’emploie comme astringent, à l’extérieur et à l’intérieur. C’est ordinairement l’alun calciné que l’on préfère, parce qu’on lui croit des propriétés astringentes plus marquées. C’est principalement à l’acide sulfurique qu’il renferme que l’alun doit ses vertus thérapeutiques et son usage fréquent. A l’extérieur il était employé dès le temps d’Hippocrate dans le pansement des plaies de mauvaise nature pour la répression des fongosités. Tel est encore son usage extérieur le plus général. On le donne aussi très souvent, sous forme de collutoire, comme gargarisme, dans les cas où les astringents sont indiqués ; il est spécifique dans la salivation mercurielle au début.
A l’intérieur on l’a donné comme antiseptique, astringent et par conséquent antihémorrhagique ; enfin il réussit dans les maladies saturnines, en raison de son action sur le plomb, qui le décompose pour former un sulfate insoluble.