Ambarvales

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  • Am. Dupont
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Ambarvales. Fêtes célébrées chez les Romains en l’honneur de Cérès ; elles avaient lieu deux fois par an, en janvier ou en avril, pour demander l’accroissement et la maturité des récoltes ; en juillet ou en août, afin d’obtenir la conservation des grains et autres fruits de la terre. On y sacrifiait, d’habitude, un taureau, une truie et une brebis, qu’on promenait dans les campagnes avant le sacrifice, en chantant des hymnes en l’honneur de la déesse. C’est probablement de cette procession que les ambarvales tiraient leur nom, ambire arva. Quelques auteurs écrivent ambarbalia, mot auquel ils donnent pour étymologie ambire urbem. Ces fêtes étaient aussi appelées suovetaurilia, à cause des trois animaux qu’on y sacrifiait.

Il y avait des ambarvales particulières et des ambarvales publiques. Les premières étaient célébrées par chaque chef de famille, assisté de ses enfants et de ses esclaves. Les ambarvales publiques avaient lieu autour de la ville ; des prêtres, nommés frères arvales (fratres arvales), marchaient en pompe à la tête des citoyens, couronnés de feuilles de chêne. Caton l’Ancien nous a conservé, dans son traité De re rustica, c. 142, un fragment des chants usités dans cette circonstance ; c’est un des plus anciens monuments de la langue latine que nous possédions.

Les ambarvales se célébraient à Albe avant la fondation de Rome ; elles furent empruntées aux Albains par Romulus.

La fête des Rogations, qui a lieu dans l’Église romaine, pendant les trois jours qui précédent immédiatement l’Ascension, et qui a pour but de demander à Dieu la conservation des biens de la terre, semblerait avoir son origine dans les ambarvales romaines, si la tradition religieuse n’en attribuait l’institution à saint Mamert, évêque de Vienne, en Dauphiné, au cinquième siècle.