Amboine
- Géographie
- Encyclopédie moderne
Amboine. L’île d’Amboine, une des Moluques, est la plus importante de tout le groupe qui porte son nom. Elle a une vingtaine de lieues de long sur environ trois de large, et est divisée par un bras de mer en deux parties, Hibou et Leytimos, unies par l’isthme de Baguala. Elle a un climat chaud, un sol argileux, bien arrosé, et hérissé de collines boisées, particulièrement à l’est. Sa principale richesse consiste dans les girofliers, dont le gouvernement des Pays-Bas s’est réservé le monopole ; car Amboine, découverte en 1511 par le Portugais Aubonio de Abreu, occupée par les Portugais en 1564, leur fut enlevée par les Hollandais, qui en sont encore aujourd’hui les maîtres, bien que les Anglais y aient momentanément dominé. Les autres productions de nie sont le maïs, l’indigo, la patate, le sucre, le café, etc. Dans les forêts, composées des plus beaux arbres du tropique, on trouve le kuskus, le zibetli, lemongo, l’écureuil ailé, beaucoup de reptiles, et le luceria Ambornensis, une des plus grandes espèces de lézards. L’île renferme environ cinquante mille habitants, dont la plupart sont de race malaise, et professent la religion chrétienne ou mahométane. Quelques Européens, quelques Chinois, et dans l’intérieur, les Alfons, débris des anciens indigènes, forment le reste de la population.
La capitale de l’île est Amboine, située au fond de la baie profonde qui divise les deux parties de nie. Elle a sept mille habitants. On y remarque, en fait de monuments, les bazars, le marché, l’hôtel de ville et les deux églises. Elle est commerçante ; mais l’entrée du port est dangereuse. Le gouverneur général réside alternativement au port Vittoria, bâti par les Portugais, et à Raton-Gadja, maison de campagne située dans les environs.