Ambre jaune
- Technologie
- Lenormand et Mellet
- Encyclopédie moderne
Ambre jaune. L’ambre jaune, qu’on nomme aussi karabé ou succin, est un corps transparent et susceptible de recevoir un beau poli ; aussi s’en sert-on pour faire différents objets d’agrément, destinés à la parure des enfants et des femmes. Il y a du succin d’un beau jaune rougeâtre ; il y en a d’un jaune plus clair ; mais le plus estimé est celui qui tire sur le blanc, et qui est à demi opaque. On prétend qu’on peut ramollir le succin de manière à lui donner des teintes factices, et y placer des corps étrangers qui en rehaussent le prix aux yeux des amateurs ; on en soude des morceaux ensemble, en les enduisant d’une dissolution de potasse, et en lesrapprochant après les avoir chauffés.
On a employé l’ambre jaune pour fabriquer des pommes de canne, des colliers, des peignes, des bracelets, des ceintures, des boucles d’oreilles, des chapelets ; mais ces bijoux sont presque délaissés depuis qu’on leur a substitué le corail, les perles, les diamants. L’ambre jaune est susceptible d’être tourné et sculpté ; on peut en faire des miroirs, des prismes, des verres ardents, etc., on peut surtout l’employer avec succès dans la composition des vernis.
Il a été autrefois d’un grand usage en médecine ; et Pline rapporte que les anciens s’en servaient pour faire des colliers ou amulettes pour les enfants ; mais aujourd’hui ses propriétés curatives sont regardées comme douteuses, et il est rarement employé comme médicament.