Ampélite

Ampélite. Roche homogène ; noire ou grise, laissant, par le frottement sur les corps, une tache, composée de silicates d’alumine et de carbone, infusible, mais changeant de couleur par l’action de la chaleur : on en distingue deux variétés principales.

Ampélite alunifère, c’est-à-dire qui est employée à la fabrication de l’alun. Outre les silicates d’alumine et de carbone, cette roche contient des proportions variables de soufre et de fer, qui font qu’elle se décompose très vite sous l’influence des agents atmosphériques, parce qu’ils déterminent la formation de sulfates de fer et d’alumine. Le terrain houiller est le principal gisement de l’ampélite alunifère ; elle s’y présente en couches schistoïdes et quelquefois compactes : cette roche est exploitée pour la fabrication de l’alun, en Auvergne, dans le pays de Liège, dans la Saxe, en Angleterre et jusque dans la Scandinavie.

Ampélite graphique. C’est le crayon des charpentiers, connu sous le nom de pierre d’Italie : une roche schisteuse, noire, devenant blanchâtre, jaunâtre ou rougeâtre par l’action du feu, se couvrant d’une efflorescence blanche par son exposition à l’air, Cette roche est composée de silice, d’alumine, de carbone et de fer. Elle forme des couches à texture schisto-compacte dans les terrains carbonifères et siliceux, et aussi dans quelques roches métamorphiques plus modernes. L’ampélite graphique est exploitée en France, dans le Cotentin, en Italie, en Franconie et en Espagne ; elle est employée en peinture : on en fait surtout des crayons pour les ouvriers.