Amphore
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Amphore. Les Grecs et les Romains donnaient ce nom à un vase de terre cuite, à deux anses, qu’on appelait aussi diota et testa. Le plus ordinairement, il se terminait en pointe, de sorte que pour lui donner une ferme assiette il fallait faire un trou en terre, ou dans le pavé des caves. C’est sous cette forme qu’on le voit représenté sur les vases peints et sur les médailles, principalement sur celles de l’île de Chio.
On se servait des amphores pour renfermer des olives, des raisins secs, du miel, de l’huile ; mais c’était surtout à conserver le vin qu’elles étaient destinées. Pour empêcher l’évaporation du vin, on enduisait le vase de poix et on le fermait avec un bouchon de liège couvert d’un mastic fait de poix, d’huile et de craie, ou de gypse. Par ce moyen le vin se conservait très longtemps. Pétrone (cap. 34) parle de vin de Falerne âgé de cent ans, renfermé dans des amphores de verre enduites de gypse. Des inscriptions en couleur indiquaient la capacité du vase, l’espèce du vin qu’il contenait et le nom du consul sous lequel il avait été rempli. Les amphores les plus renommées venaient des îles de Samos et de Chio. On y renfermait les vins les plus précieux ; celles qui étaient fabriquées dans le pays des Sabins et dans la Campanie étaient plus communes.