Amure
- Marine
- Encyclopédie moderne
Amure. Cordage ou manœuvre fixée à l’un des coins inférieurs d’une basse voile, pour la porter le plus possible dans le lit du vent, et l’ouvrir par conséquent de ce côté. On donne à l’amure le nom de la voile à laquelle elle est attachée ; ainsi, on dit amure de misaine, amure de grand’-voile. Chaque voile a deux amures, l’une à tribord et l’autre à bâbord ; mais on les distingue par leur position relativement au vent ; ainsi, l’on dit amure du vent, amure sous le vent. On dit qu’un bâtiment est tribord-amure quand il présente ce bord au vent, et bâbord-amure dans le cas contraire. Un bâtiment, sous ces deux allures, est toujours au plus près du vent, c’est-à-dire que ses voiles sont orientées sous l’angle le plus aigu possible avec la quille, relativement au gréement des mâts. Changer d’amure signifie virer de bord. L’amure des basses voiles, sur les grands bâtiments, est double, pour rendre l’orientement plus facile, à l’aide d’une poulie de renvoi.
Le mot amure dérive, dit-on, du trou pratiqué à la muraille (ad murum) du bâtiment et par lequel passe la manœuvre.