Anthelmintiques

  • Matière médicale
  • A. Le Pileur
  • Encyclopédie moderne

Anthelmintiques. On désigne indifféremment par l’un ou l’autre de ces noms les substances que l’expérience a fait reconnaître comme les plus propres à détruire les vers intestinaux. Quelques-uns de ces médicaments, comme le calomel, l’huile de ricin, l’essence de térébenthine, produisent en même temps un effet purgatif. Il ne paraît pas cependant qu’ils doivent à cette dernière propriété l’action qu’il exercent sur les helmintes, puisque la plupart des purgatifs demeurent sans effet contre eux, tandis que d’autres substances, comme l’étain, la cévadille, l’ail, la mousse de Corse, etc., ont été vantées avec plus ou moins de raison comme vermifuges. L’action des anthelmintiques n’est pas la même sur toutes les sortes de vers. Ainsi, le semencontra, la tanaisie, la cévadille, et les substances que nous avons indiquées plus haut, sont surtout employés contre les ascarides lombricoïdes ; la fougère et surtout l’écorce de racine de grenadier réussissent contre le tænia ; les lavements huileux, et surtout Jes lavements froids, débarrassent le rectum de oxyures vermiculaires, dont la présence amène si souvent des accidents graves chez les enfants et même chez les adultes. Plus les substances employées comme vermifuges sont actives, plus on doit apporter de prudence dans leur emploi ; car, en s’obstinant à combattre par ces moyens une cause quelquefois chimérique, on risque de produire des désordres trop réels.