Armide

  • Dictionnaire infernal

Armide. L’épisode d’Armidë, dans le Tasse, est fondé sur une tradition populaire qui est rapportée dans les chroniques de la première croisade et citée par Pierre Delancre[1]. Cette habile enchanteresse était fille d’Arbilan, roi de Damas ; elle fut élevée par Hidraote, son oncle, puissant magicien, qui en fit une grande sorcière. La nature l’avait si bien partagée, qu’elle surpassait en attraits les plus belles femmes de l’Orient. Son oncle, l’envoya comme un redoutable ennemi vers la puissante armée chrétienne que le pape Urbain II avait rassemblée sous la conduite de Godefroid de Bouillon ; et là, comme dit Delancre, « elle charma en effet quelques chefs croisés » ; mais elle ne compromit pas l’espoir des chrétiens ; et même elle fut tuée par un projectile au siège de Jérusalem[2].

1.

Tableau de l’inconstance des mauvais anges, etc., liv. I.

2.

Voyez les Légendes des croisades.