Attelabe
- Histoire naturelle
- E. Desmarest
- Encyclopédie moderne
Attelabe. Ce nom, emprunté à Aristote, a été appliqué par les zoologistes à un genre assez nombreux de coléoptères, de ia famille des curculionites, principalement remarquable par ses antennes droites de onze articles, sa trompe courte, large, dilatée au bout ; son cou excessivement court ; ses mandibules fendues à leur extrémité, etc.
Plusieurs zoologistes, et parmi eux MM. P. Hubert et Ganceau, ont étudié les métamorphoses de plusieurs espèces de ce groupe. Les larves vivent toutes de substances végétales : les unes se tiennent dans l’intérieur des tiges ou des fruits ; les autres vivent de feuilles ou de fleurs qu’elles enroulent autour d’elles : lorsqu’elles sont arrivées à toute leur taille, elles se renferment dans une. coque composée tantôt de pure soie, tantôtd’une matière résineuse, assez solide, et s’y transforment en nymphe pour devenir bientôt insecte parfait. Sous cette forme, les attelabes se nourrissent de la liqueur mielleuse des fleurs et causent peu de dégâts ; mais il n’en est pas de même de leurs larves, qui sont très voraces et font beaucoup de mal aux jeunes pousses, aux feuilles, aux fleurs et aux fruits ; il est d’autant plus difficile de prévenir les ravages, que ces larves ne travaillent pas à découvert, et qu’on n’est averti de leur présence que lorsque le mal est sans remède.
Parmi les espèces nombreuses de ce genre nous ne citerons que l’Attelabus curculionœides Fabricius, le Becmare Laque de Geoffroy, qui se trouve communément anx environs de Paris.