Chevalerie

Chevalerie. Dignité militaire instituée dans le moyen âge pour la défense de l’État, de la religion, des femmes, et en général des faibles et des opprimés. Elle fut appelée chevalerie, et ceux qui en étaient revêtus portèrent le nom de chevaliers, parce que ordinairement ils combattaient à cheval. On les appelait en latin equites ou milites aurati, à cause de leurs éperons dorés. On désigne encore par le mot chevalerie une troupe plus ou moins nombreuse de chevaliers.

Ce qui distingue surtout les nations modernes, c’est la chevalerie. On ne voit rien de semblable, soit dans l’antiquité, soit parmi les Orientaux. Elle eut une grande influence sur la civilisation et sur l’état social. Elle mérite donc, à plusieurs égards, l’attention du philosophe et de l’historien. Il faut en connaître, non-seulement les formalités et les exercices, mais encore l’origine, l’esprit et les effets.

On prétend qu’au sixième siècle, Artus ou Arthur de Bretagne institua les chevaliers de la Table ronde. On cite encore les prétendus paladins ou douze pairs de Charlemagne, célébrés par l’archevêque Turpin, ou plutôt par un auteur anonyme du onzième siècle. Tout cela est aujourd’hui relégué au rang des fables.