Curma

  • Dictionnaire infernal

Curma. Du temps de saint Augustin, un paysan des environs d’Hippone, nommé Curma, mourut un matin et demeura deux ou trois jours sans sentiment. Comme on allait l’enterrer, il rouvrit les yeux et demanda ce qui se passait chez un autre paysan du voisinage qui, comme lui, se nommait Curma. On lui répondit que ce dernier venait de mourir à l’instant où lui-même était ressuscité. — Cela ne me surprend pas, dit-il ; on s’était trompé sur les noms : on vient de me dire que ce n’était pas Curma le jardinier, mais Curma le maréchal qui devait mourir. — Il raconta en même temps qu’il avait entrevu les enfers, et il mena depuis meilleure vie.