Denys le Jeune

  • Encyclopédie de famille

Denys le Jeune, fils de Denys l’Ancien, succéda à son père en 367 avant J.-C. Mais, ni Dion, son tuteur, ni Platon, qui fut appelé trois fois à Syracuse, ne purent corriger le caractère d’un prince qui avait été gâté par sa première éducation. Après le départ de ce dernier, il se plongea sans contrainte dans la plus crapuleuse débauche ; il restait souvent ivre des mois entiers. Tandis qu’en 357, il était en Italie, Dion se rendit maître de Syracuse. Denys établit son séjour à Locres, où il exerça la plus horrible tyrannie. Dion, après une domination très agitée, fut assassiné en 354, et les factions qui déchirerait sa patrie fournirent à Denys les moyens d’y rentrer en 316, après dix ans d’absence. Le malheur ne l’avait pas rendu sage : avec lui la débauche et la cruauté remontèrent sur le trône. Les Syracusains s’adressent à Corinthe, leur mère patrie, qui leur envoie en 345 Timoléon avec quelques troupes. Timoléon délivre Syracuse, s’empare de la citadelle, et permet au tyran de se retirer à Corinthe. Là Denys, réduit à la dernière misère, ouvrit une école de grammaire, afin, fait observer Cicéron, d’avoir encore quelqu’un à qui il pût commander. Il mourut dans l’obscurité.