Druidisme

Druidisme. C’est le nom que l’on donne à la religion des Gaulois. Ce nom moderne est dérivé du mot druide, par lequel les anciens ont désigné l’ordre le plus élevé du sacerdoce celtique.

Les écrivains anciens ne nous ont laissé que des notions fort incomplètes sur le système religieux des Gaulois : aussi la plupart des questions que l’étude de ce système soulève ne se sont-elles jusqu’à présent montrées susceptibles d’aucune solution claire et positive. Cependant, pour se faire une idée quelque peu exacte de la religion des populations celtiques, il est tout à fait nécessaire de reprendre chacune de ces questions, d’analyser de nouveau les matériaux à J’aide desquels il est possible de les traiter, et de poser les conclusions probables, sinon formelles, qu’il est permis d’en tirer. Nous essayerons, dans les bornes étroites entre lesquelles nous sommes resserré par cet article, de les examiner rapidement. Ces questions peuvent se réduire à cinq : 1° Quel était le véritable caractère du druidisme ? Constituait-il un système théologique distinct de la religion populaire des populations celtiques ? 2° La religion de ces populations était-elle au fond la même pour toutes, et se distinguait-elle de celle des populations voisines des Celtes, telles que Ibères, Étrusques, Italiotes, Germains,Doriens, Scandinaves, Finnois ? 3° D’où le druidisme était-il originaire ? Était-il né dans la Gaule et les contrées habitées par les Celtes ? 4° Quand l’ancienne religion gauloise eut été métamorphosée par son mélange avec le polythéisme gréco-latin, dans quelle proportion resta-t-elle comme élément dans la religion polymorphe qui résulta de ce mélange ? 5° A quelle époque le druidisme a-t-il cessé d’exister ? Subsistait-il encore lors de l’établissement du christianisme dans la Gaule et la Grande-Bretagne ? L’examen de ces cinq questions entraîne celui d’une foule de questions secondaires, de lemmes dont la démonstration est nécessaire pour arriver à celle des théorèmes fondamentaux : nous dirons quelques mots de chacun d’eux.