Guatemala
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Guatemala. Depuis le 21 septembre 1822 ce pays s’est déclaré indépendant de l’Espagne, et le 10 juillet 1823 il s’est séparé du Mexique. Il a pris le nom de Republica fédéral del Centro-America. Cette république a été dissoute en 1839. Depuis cette époque, les États qu’elle comprenait se sont constitués en républiques indépendantes, au nombre de cinq, qu’on appelle Provincias-Unidas del Centro-America.
Il est borné au nord (17° 20’) par le Mexique, au sud (8° lat. nord) par la Colombie, à l’est par la mer des Antilles, à l’ouest par le Grand-Océan. Il s’étend entre 85° et 97° de longitude ouest. Sa longueurest de 225 lieues, sa largeur varie de 30 à 100 lieues ; sa surface est évaluée à 26,650 lieues carrées. La côte orientale offre la baie de Cartago et le golfe de Honduras, qui au sud-ouest prend le nom d’Amatique, et communique par un canal étroit avec le golfe ou plutôt lac Dulcès, qui pénètre très avant dans l’intérieur des terres ; la côte occidentale a les golfes de Papagayo, Fonseca et Nicoya ou las Salinas.
Le Guatemala comprend cinq républiques (estados), qui sont Guatemala, San-Salvador, Honduras, Nicaragua, Costa-Rica, subdivisées en départements (partidos).
Ce pays peut être appelé montagneux. La chaîne des Andes, après s’être abaissée dans l’isthme de Panama, se relève en entrant dans le Guatemala. L’on n’a pas encore de mesures exactes des montagnes de cette république ; mais la distance à laquelle plusieurs sont visibles en mer fait supposer qu’en divers endroits la crête s’élève à 1,400 toises au-dessus du niveau de l’Océan. Elle se lient constamment rapprochée de la côte occidentale. Au sud, la chaîne offre du gneiss de micaschiste ; au nord, du gneiss granitique. Depuis le golfe de Nicoya (9°34’) jusque vers Soconusco (16° de lat. nord), s’étend une longue suite de volcans généralement isolés ; mais quelques-uns sont unis aux promontoires des Alpes guatémaliennes. Beaucoup de volcans portent en même temps plusieurs noms, dont ceux qui sont particuliers aux montagnes diffèrent suivant les divers idiomes des Indiens, et dérivent du nom des lieux voisins. Ainsi, par un malentendu, deux montagnes peuvent être prises pour six montagnes différentes ; source de beaucoup d’erreurs dans la géographie. On ne sait pas bien encore si les trente-cinq montagnes, nommées volcanos dans le pays, sont toutes ignivomes ; mais sur ce nombre il en est quinze qui ont incontestablement jeté de la fumée ou des flammes durant le siècle dernier. M. de Humboldt observe à ce sujet que dans nulle partie du globe on ne trouve une communication si constante, par des ouvertures, entre l’intérieur de la terre et l’atmosphère.