Henri-Corneille Agrippa

  • Encyclopédie de famille

Agrippa (Henri-Corneille) de Nettesheim, né à Cologne en 1486, fut d’abord professeur de théologie à Dole. Accusé d’hérésie, il dut abandonner cette ville, et alla enseigner la théologie à Cologne, s’occupant en même temps d’alchimie ; puis il fit un voyage en Italie, où il prit du service dans l’armée de Maximilien Ier, parvint au grade de capitaine, et reçut l’accolade de chevalier. Plus tard il se fit recevoir docteur en droit et en médecine, et fit des cours à Paris jusqu’au moment où, accablé de dettes, il s’enfuit à Casale. Au bout de quelque temps, il accepta les fonctions de syndic à Metz, qu’il dut quitter pour y avoir pris la défense d’une sorcière. Dès 1520 on le retrouve à Cologne ; il se rendit ensuite à Fribourg en Suisse, et s’y établit comme médecin praticien. En 1524 cependant il revint à Metz, et s’y fît une si grande réputation que la mère du roi François Ier le prit pour médecin particulier. S’étant refusé à pronostiquer le résultat de la campagne entreprise en 1525 par François Ier en Italie, il perdit sa charge, et se retira dans les Pays-Bas. Marguerite d’Autriche, gouvernante des Pays-Bas, lui fit donner le titre d’historiographe de l’empereur son frère. C’est alors qu’il composa son livre Sur la préexcellence du sexe féminin, ainsi que son célèbre ouvrage De l’incertitude et de la vanité des sciences. Accusé pour ce livre auprès de Charles-Quint, il dut fuir encore, et se retira à Lyon. La haine de ses ennemis l’y poursuivit et l’y fit arrêter ; mais ses amis parvinrent à le rendre à la liberté, et il se retira à Grenoble, où il mourut en 1535. On lui doit encore un livre De la philosophie occulte. Il eut le mérite de combattre bon nombre des idées fausses et des préjugés de son siècle.