Indus

  • Géographie
  • G.
  • Encyclopédie moderne

Indus. Grand fleuve de l’Asie. Indus est le nom qu’il portait dans l’antiquité ; on le désigne encore souvent par cette appellation ; mais son nom vulgaire dans les langues modernes de l’Europe est le Sindh. Les peuples indiens dont il arrose le territoire le nomment Mita-Morand (fleuve doux).

L’Indus formait la limite orientale de l’Inde cisgangétique ancienne, à laquelle il donnait son nom, baignait le territoire des Sogdes, et se jetait dans la mer Érythrée. Bien qu’Alexandre en eût descendu la partie inférieure, son cours n’était que très imparfaitement connu des géographes anciens. Cette ignorance s’est prolongée jusque dans les temps modernes, et c’est seulement depuis les explorations récentes du capitaine Burnes qu’on a des notions certaines sur ce fleuve, destiné, par la nouvelle position des Anglais dans l’Afghanistan, à devenir une route commerciale importante.

Selon M. Balbi, la principale branche du Sindh paraît descendre des monts Kaïlas, au nord des lacs de Ravanrhad et Manassarovar, sous les noms de Sing-dzing et Singhe-tsiou. Elle passe ensuite par Lèh ou Ladak, dans le petit Thibet. Après avoir parcouru un espace encore conjectural, elle franchit l’Hindou-Kho, entre dans le royaume de Kaboul, continue son cours vers le sud, sépare ce royaume de celui de Lahore, traverse ce dernier et les principautés du Sindhy, baigne Attock, Mitthun, Haïderabad et Tatta, forme, à quelques milles au-dessus d’Haïderabad, le vaste delta de l’Indus, et entre enfin par plusieurs embouchures dans le golfe d’Oman.

Le cours total du fleuve est évalué à 2,600 kilomètres.

Ses principaux affluents sont, à droite, le Kaboul, à gauche le Pandjnad.