Mésalliance
- Encyclopédie de famille
Mésalliance. Au temps où la noblesse avait encore tout son prestige, rendre une femme ou un mari d’une condition inférieure à la sienne, contracter un mariage sans que la noblesse fût égale des deux côtés, s’allier surtout à la roture, c’était commettre une grande faute, presque un crime, c’était se rendre coupable de mésalliance. Les enfants mâles issus de cette union et leurs descendants étaient exclus de l’ordre de Malte et des chapitres aristocratiques de l’Allemagne, y compris celui de Strasbourg ; la duchesse qui épousait un simple gentilhomme perdait ses entrées au Louvre, etc. Cependant l’opinion aristocratique ne tarda pas à se relâcher de sarigueur. En France, depuis que la révolution a renversé la noblesse et ses privilèges, il n’est de mésalliance possible qu’entre la vertu et le vice, l’intelligence et la stupidité.