Oligiste

Oligiste. Cette substance, qui se présente souvent en assez grande masse dans la nature pour mériter d’être mise au rang des roches, est un composé d’oxide ferrique, dont la poussière est toujours brune ou rougeâtre, qui est infusible au feu d’oxidation, qui se fond difficilement en se décomposant en globules non magnétiques, au feu de réduction, qui raye le fluor, pèse de 5,2 à 5,5, et enfin est quelquefois légèrement magnétique. On en distingue deux variétés principales.

Oligiste spéculaire. Couleur gris de fer, passant au brun et même au noir, quelquefois irisée, éclat métallique, poussière d’un brun rougeâtre. Cette variété se rencontre principalement dans les terrains plutoniques et dans les terrains altérés par la venue des roches ignées, qui l’ont souvent injectée dans l’intérieur de celles qu’elles ont traversées. L’oligiste spéculaire se présente en parties disséminées en petites veines dans les roches. Il forme quelquefois des tilons puissants et des amas considérables, qui sont exploités comme minerais de fer : à Framont dans les Vosges, à l’île d’Elbe, en Perse, en Suède, en Norvège, en Laponie, etc. ; ces minerais donnent du fer d’excellente qualité. L’oligiste spéculaire est souvent mélangé de quartz ; cette substance est même quelquefois dominante ; le composé prend alors le nom de sidérocriste.

Oligiste rouge. Couleur rouge, passant au brun et au violet ; aspect ordinairement terne, quelquefois luisant, tachant les doigts, et pouvant même souvent servir de crayon ; texture compacte, grenue, même oolilique, terreuse ou fibreuse.

Cette substance se présente aussi en amas et en filons, mais qui sont généralement moins considérables que, ceux de la précédente, bien qu’elle soit réellement plus répandue dans la nature c’est le principe colorant de presque toutes les roches rouges ; on la rencontre dans un grand nombre de terrains stratifiés, mais surtout dans les terrains inférieurs à la grande formation houillère.

On exploite comme minerais de fer les variétés tenaces et friables ; les premières donnent un ier de bonne qualité, les secondes donnent un fer aigre. On recherche pour faire des brunissoirs les variétés fibreuses et stalaetitiques qui ont une forte cohérence. Les variétés terreuses sont employées pour polir les métaux et les pierres ; quelques-unes peuvent servir de couleurs ; mais comme cellesci sont toujours plus ou moins argileuses, il est souvent bien difficile de les distinguer des ocres rouges ou de la sanguine.

Rozet.