Pranayama

  • Glossaire raisonné de la divination

Pranayama. Exercice pratiqué par le yoghi et qui consiste à retenir son souffle d’abord quelques secondes, puis quelques minutes ; enfin, par un long, très long entraînement, quelques heures. Le yoghi s’entraîne au Pranayama pour des motifs divers ; pour faire de la gymnastique pulmonaire et guérir ou éviter un grand nombre des maladies des voies respiratoires, mais surtout pour accomplir l’exercice de la mort apparente, ce que nous nommons en Occident Anabiose, c’est-à-dire suspension complète des fonctions vitales. Quand, après un long temps d’entraînement, le yoghi peut pratiquer à volonté le Pranayama, on lui fait sous la langue une incision qu’on élargit chaque semaine, ce qui, au bout d’un certain temps, lui permet de retourner sa langue dans le gosier, de manière à fermer, à boucher hermétiquement, l’arrière-gorge. — Les pratiques de Pranayama sont accompagnées d’ablutions, de massages, de prières et d’incantations ; enfin le yoghi doit n’avoir qu’une alimentation végétarienne et ne consommer aucune liqueur spiritueuse et ne doit prendre aucune espèce de médication. — Le jour de l’expérience anabiotique arrivé, le yoghi se lave et se nettoie l’estomac, s’étend sur un drap de toile ; puis se recueillant, il s’hypnotise en fixant son regard sur l’extrémité de son nez ; enfin il retourne sa langue dans son gosier et tombe en catalepsie. Alors, l’un de ceux qui assistent à l’expérience lui bouche tous les orifices de son corps avec de la cire vierge, puis on enferme ce cadavre vivant dans un cercueil qu’on dépose dans un tombeau dans un caveau, dont la pierre fermant l’ouverture horizontale est recouverte de terre et ensemencée de gazon. — Au bout d’un temps déterminé, 20, 30, 40 ou 50 jours et même davantage après cet ensevelissement, on retire du caveau du cercueil, et le yoghi est ramené à la vie par la série d’opérations suivantes ; on verse de l’eau tiède sur sa tête ; on lave et frictionne son corps ; on détamponne les orifices qui avaient été bouchés à la cire vierge ; enfin, après avoir ouvert la bouche avec beaucoup de précaution, on retire la langue de l’arrière-gorge et on la ramène dans sa position normale. Les massages et frictions ayant rappelé dans le corps du yoghi sa chaleur naturelle, il reprend son souffle, ouvre les yeux et revient à la vie qu’il semblait avoir quittée. Bien que le fait que nous venons de rapporter paraisse merveilleux, notre narration est d’une exactitude scrupuleuse, des milliers de voyageurs dans l’Inde ont pu s’en assurer de visu. Ceux de nos lecteurs qui voudraient des renseignements complémentaires au sujet de Pranayama, les trouveraient dans le Livre des Respirations, traité extrêmement curieux sur l’art de respirer. Paris.

Conférer le Livre des Respirations ou l’art de Respirer, un vol. in-12 2e Édition.