Psychothérapie
- Glossaire raisonné de la divination
Psychothérapie. Thérapeutique suggestive, connue de Paracelse et dénommée par lui Médecine de la foi.
Bien peu de médecins modernes utilisent de nos jours la force psychique comme moyen de guérison, et cependant c’est l’un des plus efficaces ; nous donnerons pour preuves toutes les guérisons obtenues par le magnétisme curatif.
Cependant la plupart des médecins éprouvent pour la Psychothérapie un dédain tout à fait injustifié, aujourd’hui surtout que la science a reconnu la Force psychique ou neurique et lui a donné ses grandes lettres de naturalisation. Ce qui a fait cependant abandonner la Psychothérapie autrefois fort en usage, c’est que quantité de malades éprouvent le besoin absolu d’absorber quantité de drogues, et, sans cette absorption, ils croiraient ne rien faire d’utile pour se guérir d’une maladie quelconque. Du reste, dans notre société bien des personnes redoutent actuellement la Psychothérapie par crainte d’un danger moral et par crainte aussi du charlatanisme professé par certains magnétiseurs ou plutôt masseurs professionnels.
Le grand rôle de la Psychothérapie est d’agir sur l’organe de la pensée, afin de réagir sur les autres organes par suite de la première action. Ce mécanisme explique cette sentence de notre Montaigne : « L’Esprit humain est un grand ouvrier de miracles. »
Et ce n’est pas l’esprit humain seul, qui accomplit des miracles de guérison par la suggestion, mais c’est aussi et surtout une forte volonté.
Étudions maintenant comment peut agir la Psychothérapie ou Psychothérapeutique ? Il faut autant que possible obtenir chez le malade la faculté réceptive, c’est-à-dire un minimum de réceptivité pour le rendre susceptible de recevoir les impulsions extérieures à sa volonté propre et un maximum d’énergie pour atteindre un résultat désiré, voulu par sa volonté consciente bien dirigée par sa faculté idéo-plastique. — Pour atteindre ce résultat, le meilleur moyen serait l’hypnose, c’est-à-dire un état de somnolence légère et passive qui permet au malade de garder la conscience parfaite de ce qui se passe autour de lui, tout en le mettant dans un état de réceptivité favorable à sa guérison.
L’hypnose n’apporte nul trouble dans les fonctions du malade, bien au contraire, c’est une sorte de sommeil calme et réparateur, qui laisse à son réveil le souvenir intact de ce qui s’est passé pendant ce sommeil.
Quant à l’hypnotisme, il faut le réserver pour les grands cas, pour ceux où l’hypnose ne saurait suffire, car si celle-ci est un sommeil normal, l’hypnotisme est un sommeil tout à fait anormal ; c’est aussi une éclipse totale de la volonté chez certains malades, ce qui est extrêmement dangereux.
On voit par ce qui précède, que tout l’art de guérir consisterait à aider l’organisme vivant dans son œuvre biologique de défense et de restauration spontanées, et cela, avec le seul secours de l’hypnose.
Les travaux des Luys, des Beaunis, des Bernheim, des Lloyd Tackey, et d’autres encore ont, du reste, démontré tout ce qu’on peut attendre du stimulus psychique, qui semble devoir être le grand guérisseur de l’avenir. Offre-t-il des dangers ? C’est là une grave question, qu’il serait trop long d’étudier ici ; mais ce que nous pouvons affirmer c’est que la suggestion — appliquée à l’éducation de l’enfant, à ce que certains directeurs d’Instituts dénomment le redressement moral de l’enfant, — nous la considérons comme tout à fait malsaine, immorale.
Comme conclusion à ce trop court article pour un aussi vaste sujet, nous formulerons l’axiome suivant : Le Psychothérapeute doit baser toute sa méthode sur ce principe : « Guérir son malade par son imagination propre guidée par la suggestion mentale, favorisée, s’il y a lieu de l’employer par le sommeil hypnotique. »
Dans un roman contemporain des plus remarquables, La Suggestion mentale ou la Grande Denise nos lecteurs pourront voir ce que l’homme de science peut obtenir avec la suggestion.
Disons en terminant cet article que la Psychothérapie est, pensons-nous, la médecine de l’avenir ; surtout si elle est secondée par l’électrothérapie et le magnétisme.
Un grand médecin, qui toute sa vie avait fait fausse route en étudiant l’hypnose et l’hypnotisme l’éminent docteur Charcot, avait, sur la fin de sa vie, commencé à étudier la médecine de la foi. — Sa veuve même avait autorisé le Dr Bourneville à publier une brochure sous ce titre, signée par l’éminent docteur et qui a paru dans une collection de livres dirigée par le Dr Bourneville.