Ancône
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Ancône. Ville d’Italie, dans les États de l’Église, chef-lieu d’une légation du même nom, qui est bornée au nord et à l’ouest par celle d’Urbino, au sud par celle de Macerata, à l’est par l’Adriatique. Ancône, bâtie en amphithéâtre sur le penchant d’une colline, au bord de l’Adriatique, est irrégulière et mal construite, quoiqu’on y voie quelques monuments remarquables, tels que la cathédrale et la Bourse. Le port, profond, mais exposé à des engorgements, est formé par une jetée de près de 700 mètres de longueur, construite par Trajan, et ornée de deux arcs de triomphe.
Ancône fut conquise et détruite plusieurs fois par les Romains, les Goths, les Lombards et les Sarrasins. Cependant elle se releva de ses ruines et s’érigea elle-même en république. En 1532, le pape s’en empara par ruse, et l’incorpora aux États de l’Église. En 1799, elle fut assiégée par les Russes, les Autrichiens et les Turcs, et prise, malgré la belle défense du général Monnier de Cavaillon. En 1815, ses fortifications furent rasées, et il ne lui reste plus qu’une citadelle très forte que les Français ont occupée de 1831 à 1838.
La légation d’Ancône a 147,000 habitants. La ville en a 30,000. Elle est industrieuse, et renferme de nombreuses fabriques ; le commerce y est florissant. L’exportation consiste surtout en laine, en blé, en chanvre et en soie. Le port, déclaré port franc depuis 1732, reçoit par an de 1,000 à 1,100 navires.