Cléromancie

  • Dictionnaire infernal

Cléromancie, art de dire la bonne aventure par le sort jeté, c’est-à-dire avec des dés, des osselets, des fèves noires ou blanches. On les agitait dans un vase, et, après avoir prié les dieux, on les renversait sur une table et l’on prédisait l’avenir d’après la disposition des objets. Il y avait à Bura, en Achaïe, un oracle d’Hercule qui se rendait sur un tablier avec des dés. Le pèlerin, après avoir prié, jetait quatre dés, dont le prêtre d’Hercule considérait les points, et il en tirait la conjecture de ce qui devait arriver. Il fallait que ces dés fussent faits d’os de bêtes sacrifiées[1]. Le plus souvent on écrivait sur des osselets ou sur de petites tablettes qu’on mêlait i dans une urne ; ensuite on faisait tirer un lot par le premier jeune garçon qui se rencontrait ; et si l’inscription qui sortait avait du rapport avec ce qu’on voulait savoir, c était une prophétie certaine. Celte divination était commune en Égypte et chez les Romains ; et l’on trouvait fréquemment des cléromanciens dans les rues et sur les places publiques, comme on trouve dans nos fêtes des cartomanciens. (Voyez : Astragalomancie).

1.

Delancre, Incrédulité et mécréance, etc., traité V.