Aconit

  • Encyclopédie de famille

Aconit, genre de plantes de la famille des renonculacées, tribu des helléborées. La fleur se compose d’une enveloppe formée de cinq pièces principales : la supérieure, arrondie en casque, en renferme deux autres en forme de marteau. Les étamines sont nombreuses, le fruit capsulaire. Toutes les espèces d’aconit sont vénéneuses ou suspectes ; leurs propriétés avaient déjà été aperçues par les anciens. On en connaît eu tout vingt-deux espèces, qui appartiennent toutes aux pays froids ou aux hautes montagnes des pays tempérés. Les deux plus remarquables par leurs propriétés malfaisantes sont l’aconit tue-loup et l’aconit napel. Les Indiens du Népaul empoisonnent leurs armes avec le suc d’une espèce d’aconit qu’ils nomment bikh.

L’aconit napel, aux feuilles découpées, d’un vert sombre, aux longs et superbes épis terminaux de fleurs élégantes, d’un beau bleu, eu forme de casque antique, est souvent planté dans les jardins à cause de ses fleurs. C’est un poison très violent, qui peut occasionner de graves désordres, même quand on porte seulement la plante à la bouche, comme le font machinalement les enfants ; aussi cette fleur a-t-elle causé la mort d’un grand nombre de personnes. On nomme encore cette plante vulgairement capuchon de moine.

L’aconit pyramidal a une belle apparence. Il s’élève à plus d’un mètre de hauteur. Ses épis de fleurs ont plus de 70 centimètres de long. Une des plus belles espèces qu’on cultive comme plante d’ornement, c’est l’aconit de Candolle, aux fleurs d’un bleu pâle intérieurement et d’un bleu vif sur les bords.

Les propriétés toxiques de l’aconit sont dues à un principe qu’on a appelé aconitine, et dont la médecine, qui a souvent trouvé des remèdes salutaires dans les poisons les plus énergiques, fait usage dans quelques maladies, entre autres le rhumatisme articulaire et la névralgie.