Acupuncture
- Encyclopédie de famille
Acupuncture, traitement par lequel on a cherché à guérir les maladies aiguës, les inflammations et les paralysies, et qui consiste à enfoncer des aiguilles dans la partie souffrante. Cette opération est connue depuis un temps immémorial en Asie. Ten-Rhyne l’introduisit en Europe il y a plus d’un siècle. Il y a quelques années, des médecins employèrent ce moyen avec succès dans des cas de douleurs rhumatismales. Béclard démontra par un grand nombre d’expériences que la piqûre des vaisseaux n’est presque jamais suivie d’accident ; il constata l’innocuité de la piqûre des nerfs et de tous les viscères. On a proposé un mode particulier d’acupuncture, qui consiste à mettre l’aiguille une fois entrée dans les tissus en contact avec un courant électrique pour exciter plus directement les filets nerveux. Ce procédé, qu’on a appelé électropuncture, est, ainsi que l’acupuncture, presque entièrement abandonné aujourd’hui.
À l’exposition de Londres de 1862, on voyait parmi les instruments de chirurgie japonais, une vingtaine d’aiguilles en argent, aussi fines que le plus fin fil d’Écosse, aiguilles destinées à l’acupuncture, en grand honneur au Japon. On la pratique notamment dans ce pays contre une colique horriblement douloureuse. Le chirurgien se munit de longues et très fines aiguilles en or, en argent ou en acier, le patient adresse quelques paroles bien senties à Bouddha, puis il s’étend sur un pliant, l’opérateur prend neuf aiguilles, et il les enfonce avec dextérité dans les muscles de l’abdomen ou de l’estomac du malade, en évitant avec adresse les parties osseuses, les nerfs et les vaisseaux sanguins. Le praticien en introduisant les aiguilles, leur imprime un mouvement de rotation très rapide, et le malade se sent plus ou moins soulagé. Beaucoup de médecins se font une spécialité très lucrative de ce genre d’opération au Japon.