Alopécie

  • Dr Saucerotte
  • Encyclopédie de famille

Alopécie, chute des cheveux par l’effet d’une maladie ; ce mot vient du nom grec du renard, parce que cet animal perd fréquemment ses poils dans la vieillesse. Il ne faut pas confondre l’alopécie avec la calvitie, qui ne doit s’entendre que de la perte des cheveux par l’effet de l’âge, et n’offre aucune ressource. On connaît quelques exemples d’individus affectés d’une alopécie congéniale, ou, pour mieux dire, nés complètement dépourvus de poils et de cheveux. Quant à l’alopécie accidentelle, elle n’atteint ordinairement que le cuir chevelu. Les causes de l’alopécie sont directes ou indirectes. Les premières, qui agissent immédiatement sur le cuir chevelu, sont les affections dartreuses, la malpropreté, l’application de substances irritantes dans le but de se teindre les cheveux, etc. Parmi les secondes, on compte le scorbut, la fièvre typhoïde, les maux de tête habituels, un état d’épuisement profond. L’alopécie est ordinairement incurable quand les bulbes sont détruits, comme à la suite de certaines teignes : mais s’ils ne sont qu’enflammés, les cheveux repoussent facilement, sous l’influence d’un traitement approprié. Si la peau est sèche, écailleuse, il faut avoir recours à des cataplasmes de son, à des embrocations avec l’huile d’amandes douces. Si, au contraire, elle est flasque, pâteuse, on emploiera un liniment savonneux, des décoctions de feuilles de noyer, de quinquina, de vin de sauge. Dans les cas de maladie générale, il est évident que le traitement local serait sans aucun effet, si l’on ne combattait en même temps la cause première de l’alopécie. À la suite des maladies graves, il faut non-seulement rétablir les forces par un régime convenable, mais aussi favoriser la reproduction des cheveux en faisant raser la tête une ou plusieurs fois à mesure qu’ils repoussent : c’est le cas d’employer la pommade au quinquina, dite de Dupuy-tren. On ne doit ajouter qu’une très médiocre confiance aux propriétés merveilleuses de cette foule de préparations à la faveur desquelles le charlatanisme exploite la crédulité publique.