Alpaga

  • Encyclopédie de famille

Alpaga, quadrupède de l’ordre des ruminants et du genre lama. Cet animal, qui est propre au Nouveau Monde, a environ un mètre de hauteur jusqu’au garrot, sur 1 mètre 20 centimètres de longueur. Il se distingue du guanaco ou lama proprement dit par une plus petite taille, l’absence de callosités au sternum, aux genoux et aux carpes ; mais ce qui le fait surtout reconnaître au premier coup d’œil, c’est l’abondance et la longueur des poils laineux qui couvrent les côtés de son cou et tout son corps, tandis que la face n’est couverte que de poils ras presque tous soyeux, et que l’intérieur des cuisses et le ventre sont presque nus. La couleur générale de son pelage est d’un brun fauve, le dessous du ventre est blanc, la tête et les parties internes des cuisses sont grises. L’alpaga est très alerte et très léger, quoique la masse de son poil lui donne une apparence de lourdeur : sa laine, qui est plus longue que celle des chèvres de Cachemire, lui est presque égale pour la finesse et le moelleux. Outre son lainage, l’alpaga donne une chair savoureuse.

L’alpaga est au lama ce que le mérinos est au mouton. Sa laine est beaucoup plus fine. La laine d’alpaga est maintenant l’objet d’un commerce considérable. La législature du Pérou, pour conserver au pays cette branche de revenus, a défendu l’exportation des alpagas vivants. On a tenté l’acclimatation de l’alpaga en Europe. Lord Derby en possède un troupeau. Le roi des Pays-Bas en a dans le parc de son château, à la Haye. En 1860 M. Rœhn a amené trente-trois alpagas en France. Ils ont été répartis entre le jardin zoologique d’acclimatation du bois de Boulogne, les parcs de l’empereur et de M. de Rothschild, la société d’acclimatation des Alpes et le dépôt de reproduction que la Société d’acclimatation possède dans le Cantal. En 1864, l’empereur a reçu un troupeau d’alpagas qui lui avaient été offerts par le gouvernement de la république de l’Équateur, et qu’il a mis à la disposition de la Société d’acclimatation. M. Ledger avait à grand’peine fait parvenir un troupeau de trois cents alpagas du Pérou dans la Nouvelle-Galles du Sud ; l’essai n’a pas été heureux : tous ces animaux étaient morts en 1864, et leurs produits étaient dans un état de santé déplorable.