Amadou

  • Encyclopédie de famille

Amadou. On appelle ainsi une substance végétale spongieuse, souple, destinée à prendre feu par le seul contact d’une étincelle, et qui se prépare ordinairement avec différentes espèces de champignons du genre bolet, particulièrement avec celui qui porte le nom d’amadourvier. Pour amener à l’état d’amadou ce bolet, qui est de consistance demi-ligneuse, on le dépouille de son écorce, dont la dureté est beaucoup plus considérable, puis on le coupe en morceaux plats de différentes épaisseurs, qu’on fait d’abord tremper dans l’eau, et qu’on bat ensuite sur un billot de bois avec un maillet de fer, en ayant soin de les frotter de temps en temps entre les mains, pour en détacher les fibres ligneuses réduites en parcelles par la percussion. Lorsque les morceaux sont devenus excessivement souples et doux au toucher, on les fait sécher. Le bolet ainsi préparé se nomme agaric des chirurgiens, et est employé pour arrêter les hémorragies produites par les ouvertures de petits vaisseaux, par exemple, celles qui suivent l’application des sangsues. Pour le convertir en amadou, on le fait alors macérer, ou même bouillir, à deux ou trois reprises, dans un soluté aqueux de nitrate de potasse (sel de nitre), ou de chlorate de potasse ; après quoi on le fait sécher, et on le bat de nouveau sur le billot ; enfin on le serre dans un endroit sec où il puisse être à l’abri du contact de l’air humide.