Amarante

  • Encyclopédie de famille

Amarante, nom qui veut dire en grec : fleur qui ne se flétrit pas, genre de plantes, dont les fleurs polygames monoïques, fort petites, sont plus ou moins rougeâtres et agrégées en paquets aux aisselles des feuilles supérieures, ou disposées en longues grappes pendantes. On en compte une quarantaine d’espèces, la plupart indigènes dans la zone équatoriale. Plusieurs des exotiques sont cultivées pour l’ornement des jardins. Les espèces d’Europe ont le port peu gracieux et l’aspect généralement livide ; mais leurs feuilles peuvent être mangées en guise d’épinards. L’amarante tricolore a les feuilles grandes, panachées de vert, de jaune et de rouge. Elle est originaire des Indes ; on la connaît aussi sous le nom vulgaire d’herbe de jalousie. L’amarante à fleurs en queue a les grappes de fleurs cylindriques, très longues et pendantes ; ce qui lui a fait donner vulgairement les noms de queue de renard et de discipline des religieuses. Elle vient aussi des Indes. L’amarante sanguine, originaire de Bahama, a les feuilles vertes à la base et rouges au sommet. Les amarantes conservent longtemps leur couleur après la dessiccation. On peut en faire dessécher naturellement ou au four les sommités fleuries ; l’hiver suivant, en les faisant tremper dans de l’eau, elles reprennent leur fraîcheur, et peuvent être employées à orner les cheminées.

L’amarante des jardiniers, plus connue sous les noms de crête de coq, passe-velours, a été rangée par les botanistes dans un autre genre, d’est sans doute là l’espèce dont parlent les anciens et que les poètes ont citée dans leurs vers. L’amarante était pour eux le symbole de l’immortalité, elle était consacrée aux morts, ils la portaient en signe de deuil dans les fêtés funèbres, et ils la plantaient sur les tombeaux.

L’amarante est une des fleurs que les poètes ont aujourd’hui à disputer, dans le concours des Jeux floraux, à Toulouse, où l’amarante d’or est le prix de l’ode.