Amande

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Amande. La consommation de ces fruits est très grande pour les desserts et dans les préparations des confiseurs. En les torréfiant, on peut les faire servir à remplacer le cacao dans la confection du chocolat.

Les amandes douces, pilées et délayées dans de l’eau d’orge, fournissent une liqueur laiteuse et rafraîchissante, nommée émulsion amandée. Si l’on fait passer cette émulsion à l’état sirupeux, on obtient le sirop d’orgeat, dont on fait une boisson aussi agréable que salutaire pendant les grandes chaleurs.

On retire des amandes douces ou amères une huile d’un jaune pâle et d’une saveur très douce lorsqu’elle est récente.

La médecine et la parfumerie l’emploient très fréquemment ; dans quelques pays chauds, tels que la Sicile, on en fait un usage continuel, et on la regarde comme un purgatif bon à prendre dans tous les cas.

Pour extraire cette huile, on commence par secouer les amandes dans un sac, afin de les dépouiller de l’écorce brune qui les recouvre ; on les pile ensuite jusqu’à ce qu’elles soient réduites en pâte, et on les met dans une grosse presse, enveloppées dans une toile forte. Cette espèce de sac est placé entre des plateaux de fer ; il en découle une huile extrêmement douce, et il reste dans le sac une espèce de fécule ou de son blanc, que les parfumeurs vendent sous le nom de pâte d’amande. Le lait d’amande n’est autre chose que de l’eau dans laquelle on a broyé des amandes douces.

Les amandes amères, soumises à la distillation, donnent une liqueur très délétère qui paraît être de l’acide prussique, et dont l’effet est d’anéantir sur-le-champ la sensibilité et la vie des animaux qui en ont pris. Les amandes amères en substance, ou leurs préparations, peuvent donc devenir dangereuses, si on les prend en quantité notable ; le meilleur antidote, dans ce cas, est l’huile d’amande douce.

Le bois d’amandier a les veines et presque la couleur du bois de rose ; sa dureté est très grande, et il est susceptible du plus beau poli : ses qualités le mettent au-dessus du noyer et même de l’acajou, qu’il remplacerait avantageusement dans les petits ouvrages d’ébénisterie et de tour, s’il n’avait le malheur d’être indigène.