Aigrette
- Histoire naturelle
- Duponchel père
- Encyclopédie moderne
Aigrette. Les botanistes désignent ainsi des appendices, de forme et de structure très variées, qui couronnent le fruit ou les graines de certaines plantes, particulièrement dans la famille des synanthérées. L’aigrette est sessile ou pédiculée, et elle est en outre ou membraneuse (la chicorée), ou squammeuse (l’œillet d’Inde), ou soyeuse (les chardons), ou enfin poilue ou plumeuse (scorsonnère et pissenlit). Elle a pour usage de garantir la semence de la pluie qui pourrait la pourrir, et de lui servir de support et d’aile pour la transporter et la disséminer au loin par les vents, lorsqu’elle se détache de la plante au moment de sa maturité.
En ornithologie, le nom d’aigrette sert tantôt à désigner les plumes qui ornent la tête ou d’autres parties du corps de certains oiseaux, tantôt à spécifier l’oiseau lui-même qui porte cet ornement. C’est ainsi qu’on appelle aigrette une espèce de héron (ardea egretta ou garzetta), à cause des longues et belles plumes, blanches et soyeuses, qu’il porte sur le dos, lesquelles, dit Buffon, servent à faire des aigrettes pour embellir et relever la coiffure des femmes, le casque des guerriers et le turban des sultans.
On donne aussi ce nom, dans le département de l’Ain, à une espèce d’hirondelle de mer qui fréquente les nombreux étangs de la Bresse.
Les zoologistes appellent encore de ce nom une espèce de singe du genre macaque, qui a une touffe de poils au milieu du front.
Les amateurs et les marchands naturalistes donnent le même nom à plusieurs espèces de coquilles qui appartiennent à différents genres.
Enfin on désigne sous le nom d’aigrette, en entomologie, les faisceaux de poils qui se trouvent sur une partie quelconque du corps des insectes, et qui sont tantôt simples, et tantôt en forme de plumet.