Anis

  • Encyclopédie de famille

Anis (pimpinella anisum), plante de la famille des ombellifères qui a des petites fleurs blanches disposées en ombelles doubles terminales, et un fruit ovoïde composé de deux petites graines d’un gris verdâtre, convexes, cannelées sur le dos. L’anis réussit assez bien dans nos provinces méridionales ; mais sa culture en grand a lieu en Espagne, et surtout dans les Échelles du Levant. La semence seule est employée en médecine ; elle est réputée carminative, stomachique et apéritive : par conséquent, elle échauffe un peu, réveille faiblement les forces vitales, favorise la digestion, lorsque l’estomac est faible. On l’emploie pour aider l’expectoration des matières muqueuses dans l’asthme humide et dans la toux catarrhale ancienne, et sous forme de cataplasmes elle peut contribuer à la résolution des tumeurs inflammatoires. Les graines de l’anis sont l’objet d’un commerce étendu. Les confiseurs en font un grand usage. Dans quelques pays on en met dans le pain, dans le fromage. Enfin l’anis fait partie d’un grand nombre de médicaments composés.

Pour obtenir la crème d’anis on fait infuser pendant cinq ou six jours 25 grammes de graines d’anis entières dans 1 litre d’eaude-vie ; on passe l’infusion à travers un linge et on la mêle à un sirop formé par la dissolution de 750 grammes de sucre dans un demi-litre d’eau. On laisse reposer le mélange jusqu’à ce qu’il soit clair ; on filtre à la chausse ou au papier gris et on met en bouteille.

Les dragées d’anis sont éminemment carminatives. Pour les composer on prend 1 kilogramme d’anis verts que l’on fait sécher à l’étuve ; on les frotte ensuite entre les mains pour faire tomber les queues. On les vanne, puis on les met dans une bassine, et on les grossit avec du sucre bien clarifié. Le sirop que l’on emploie doit être cuit au lissé, afin que les dragées soient dures et cassantes. On les blanchit quand elles ont atteint la grosseur d’un pois et on les finit comme les dragées de Verdun.