Anis

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Anis. Cette semence forme un objet de commerce ; on en importe annuellement en France 20 à 30 mille kilogrammes, qui viennent principalement de Malte et du Levant ; notre sol en produit aussi, mais c’est Tours et Chinon seulement qui nous fournissent de l’anis en quantité notable. Cette graine aromatique est employée en médecine ; elle entre dans la confection de plusieurs liqueurs et de quelques pâtisseries ; en Italie, on en met quelquefois dans le pain. Les confiseurs en emploient aussi une assez grande quantité, qu’ils couvrent de sucre après l’avoir fait sécher, pour faire les bonbons nommés anis vert, anis à la reine, et petit verdun. On extrait de l’anis, par distillation, une eau et une huile blanche, d’une odeur forte et pénétrante, et qui possède au plus haut degré les qualités de l’anis. Un gramme de cette huile produit plus d’effet et donne plus d’odeur que 60 grammes de ce dernier : aussi les pharmaciens et les parfumeurs l’emploient-ils, mais à petite dose, pour parfumer leurs pommades, leurs pâtes, et leurs pots-pourris ou mélanges de divers aromates.

L’anis étoilé, que nous tirons de la Chine et des Indes, est encore plus estimé ; et il sert à faire d’excellentes liqueurs. Le bois d’anis est précieux pour les ouvrages de tour et d’ébénisterie.